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Fromagerie BITTNER Châtenois

22 avril 2023

PREFACE

 



 

 

Bonjour à tous,

famille, anciens collaborateurs de la Fromagerie du Moulin des Moines, collectionneurs d'étiquettes( tyrosémiophiles ou tyrosémiophilistes) et particulièrement Madame Michèle Mangin de Nancy et Eric Delpierre (www.letyrosemiophile.com), anciens producteurs de lait des Vosges ou leur famille, famille d'autres fromageries et Daniel Arnould de Châtenois : collectionneur d'objets régionnaux, auteur d'un très beau livre de cartes postales du canton de Chatenois ( Les villages du canton de Châtenois au siècle dernier édité par le Club cartophile Néocastrien), sans oublier quelques informations trouvées au hasard des recherches sur le NET et les personnels des archives départementales de Moselle, Meurthe et Moselle et Vosges et des archives municipales de Nancy et j'en oublie....

Ce blog qui n'attend que vos commentaires et vos précisions ou complément d'information contient l'histoire de la famille BITTNER de 1788 naissance de Charles Joseph ( installé à Francaltroff en Moselle) receuilli par une famille de cosson ( terme lorrain correspondant à un commerçant qui passait de fermes en fermes pour acheter des produits laitiers, des oeufs, des volailles pour les vendre sur les marchés ou aux particuliers)

Vers 1850 des cousins de Charles Joseph viennent s'installer à Nancy lors de la construction du marché central.

Vers 1860 peu avant l'annexion de la Lorraine par l'empire allemand, une partie de la famille décide de venir s'installer à Nancy au marché central  pour vendre des produits laitiers, des oeufs.

La famille gardera des cases au marché de Nancy jusqu'en 1965.

René BITTNER et son frère Emile BITTNER nés à Thuilley aux Groseilles travailleront au marché à Nancy avec leurs oncles et cousins.

René après 7 ans d'armée se maria en 1920 à Landaville ( Vosges) et en 1922 créra la fromagerie d'Aouze qu'il revendit à son frère à son mariage et racheta ensuite à R.Gauthey la fromagerie du Moulin des Moines à Châtenois en 1924.

Cette fromagerie se développa rapidement jusqu'en 1960.

Après le choc pétrolier de 1973 et 1975, les restructurations de fromagerie par fermeture des plus petites et la concurence des fromageries de l'Ouest la fromagerie du Moulin des Moines ferma ses portes en 1982.

 

 

 

 

 

Ce blog comprend :

en première partie une approche généalogique pour la famille,

ensuite la vie de la famille à Nancy au marché central,

La fromagerie du Moulin des Moines Châtenois pendant plusieurs décennies

 

Des liens sont faits avec d'autres blogs ou d'autres sites internet: cliquez sur les mots soulignés pour accéder aux différents sites.

Vous pouvez aussi consulter ces sites de collectionneurs d'étiquettes et d'objets publicitaires: 

 

  

http://www.club-tyrosemiophile.fr/

http://www.camembert-museum.com/

 

 

Les documents de ce blog appartiennent à la famille BITTNER et une partie des étiquettes nous ont été données par Michèle MANGIN et n'ont pas à être copiés ou récupérés à des fins commerciales sans autorisation de leurs propriétaires respectifs.

 Les photographies et textes présents sur ce site sont protégés par la législation en vigueur sur le droit d'auteur.

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Autre blog sur le fromage:

Histoire du roquefort

 

 

 

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21 avril 2023

DE 1788 à 1920 LA FAMILLE BITTNER

 

 

 

Histoire d’une famille

 

De Charles Joseph BITTNER Cosson-coquetier  (1788-1856)

à René BITTNER industriel laitier (1889-1975)

 

 tous les documents appartiennent à J.F.BITTNER

 

Charles Joseph

Charles Joseph ( il signait Carl Josef) est né de père et de mère inconnus né en 1788 à Exau en Prusse  d’après son extrait d’acte de décès ( seul e commune retrouvée si ce nom est exact, les fautes d’orthographe à l’époque étaient monnaie courante ) dans le Royaume de Prusse ( en recherchant cette commune on peut supposer qu’elle se trouve en Silésie dans le canton de  Glogau près de la ville de Wolhau. Il existait dans ces communes de grandes familles BITTNER  qui ont ensuite essaimé vers la Bohème, la Russie, l’Autriche , Bruxelles et en France ?

Mais est-ce la bonne piste de recherche ?

états allemands en 1789

 

 

 La Silésie en 1795 à droite en haut Wolhau au dessus de Breslau

 

Il est certain que les racines de la famille sont dans l’empire germanique de cette époque qui  était très vaste : la bohème, l’Autiche, la Pologne, la Belgique , la Hongrie, une partie de la lorraine.

Suivant leurs situations géographiques ils étaient catholiques en france, protestants dans l’empire allemand ou juifs en russie ou en bohème.

Dans le canton de Glatz ( ancien fief de la couronne de Bohème) nous retrouvons de nombreuses familles BITTNER dans les communes de Braunau,  Niedersteine,  Neurode,  Frankensteine,  Jauernig dans les années 1700.

Commune de Niedersteine ( Scinawka Dolna Pologne) : Christoph BITTNER né en 1673 marié avec Anna Nitsche enfants : Christoph, Anton, Anna, Johann Hans Friedrich, Johann Joseph, Anna Veronica) Joseph BITTNER petit fils de Christoph part créer la branche de Bruxelles ( d’Aubreby)

Commune de Nimptsch entre Frankenstein et Breslau : Christoph BITTNER né en 1639 enfants : Friedrich, Anna, David, Johannes, Caspar, Elisabeth.

Commune de Kaltwasser : Hans Georg BITTNER (1679-1740),Johann Georg (1700-1723), Johannes Joseph ( 1724,    )

Commune de Braunau : Johann BITTNER ( vers 1730,     ) son fils Carl BITTNER (1753,    ) son fils Carl Joseph Frantz ( 1783,       )

 

acte de décès de Charles Joseph

 

Nous retrouvons des traces de la famille BITTNER  installée vers 1700 en alsace à Niederturckeim : BITTNER Georges marié à GRODT Elisabeth son fils BITTNER Gaspard  ((1741 à Niederturckheim, 22/10/1803 à Honskirch ) marié le 01/04/1775 à Hellimer (Moselle) à GRODT Elisabeth  puis d’autre traces dans les environs de Vittersbourg  partie française ( canton d’Albestroff) et Le val de Gueblange partie prusienne  vers 1760.

La famille essaima au fil des années dans tous les villages alentour tant du côté français que du côté prussien :

Insming, Vittersbourg, Honskirch ; Nelling, Kappelklinger, Hellimer,Montdidier,Le val de Guéblange, Hilsprich, sarralbe…..

La langue devait être la même : le patois mosellan : le platt une langue à part entière francique-rhénan  d’origine germanique parlé avec des variantes en Alscace, en Moselle, au Luxembourg, en Allemagne (Sarre)

 

carte de la Moselle avec les villages dans lesquelles des Bittner ont vécu autour d'Albestroff, Val de guéblange,Francaltroff

  

 

Charles Joseph  fut nous pensons recueilli par un membre de la famille BITTNER de Vittersbourg ou Honskirch ou Val de Guéblange  ces villages se trouvant alors dans l’empire allemand ( aujourd’hui dans le département de la Moselle)

Mais pourquoi quitter la Pologne : son père était peut-être soldat et sa femme et ses enfants suivaient les campagnes militaires comme ça se faisait à cette époque ??? Il est vrai qu’à cette époque il y avait d’importants déplacements de population en Europe et dans l’empire allemand.

Grosse incertitude.

BITTNER était-il son nom de naissance ou le nom de la famille qui l’a recueilli ???

Il est certain qu’il fut recueilli par une famille de commerçant qui passait de fermes en fermes.

Il décède à l’âge de 68 ans le 5 mai 1856 à Altroff ou Freialtdorf (allemand) paroisse de Léning  (canton d’Albestroff) petite commune qui devint en 1919 Francaltroff ( canton de Château Salins aujourd’hui) avec le rapprochement de 2 communes.

 Au fil des années , les actes d’état civils Bittner se déforment en Bitner ( acte notarié de 1826) et Buttner.( acte notarié de 1829) et Büttner et même Bittener ( Alsace).A cette époque les erreurs d’état civil n’étaient pas rares.

Dans une même famille certains portent  le nom de BITTNER d’autres de BÜTTNER  (avec trema,  umlaut pour les germaniques)   .Etonnant  !!

 

 archives notariales de la Moselle 

 

La famille Bittner excercait depuis plusieurs dizaines d’années le métier de cosson-coquetier terme Lorrain pour désigner un  commerçant qui passait de fermes en fermes et de villages en villages pour acheter les volailles, les lapins , les œufs , le beurre fermier pour ensuite les revendre sur les marchés ou directement au particulier.

Charles Joseph à Francaltroff

Charles Joseph se maria avec Catherine AUGUSTIN de 5 ans sa cadette ( 1793-1859) en 1822 et s’installa à FRANCALTROFF à la frontière française à l’époque mais nous pensons que le patois germanique était la langue de cette région pour la partie française comme pour la partie allemande . 

D’après les archives notariales d’Albestroff consultées nous trouvons :

Le 22 juillet  1826 il achète une maison et ses dépendances appartenant au maire de la commune Monsieur Zinguerlé Mathias située grande route de Dieuze entre Ballevre et Nicolas SHERER pour 600 francs ( acte N°75  de François Victor Coinze Notaire royal d’Albestroff département de la Meurthe.

Le 10/10/ 1828 il rachète à Jean Ballèvre un petit jardin à côté de sa maison pour 20 francs situé Route de Dieuze à côté des terrains de Ballèvre et Scherer( acte notarié du même notaire N° 170)

Le 31 Août 1829 il fait son testament devant le même notaire et lègue tous ses biens meubles, immeubles à ses enfants nés :

Charles Auguste  Journalier-cosson( Buttner erreur état civil) né en 1822 à Francaltroff dcd 20/03/1881 à Francaltroff. Marié à Marie Anne Christophe ( 13/12/1824-    ) mariée 25/04/1843 à Francaltroff

Marie Catherine née le 23/04/1824 à Francaltroff 1866 à Nancy  mariée à HARAUCHAMPS Francois Xavier cosson(1820 à Romain 54-    ) le 21/11/1848 à Francaltroff qui vinrent à Nancy les premiers en 1849 à la création du marché central comme vendeur d’œufs ( coquetier)

Charles Christophe Victor cosson né le 14/05/1827 à Francaltroff  1880 à Nancy marié à BOUR Suzanne ( 1827-1921 à Nancy)

D’autres enfants naiteront :

Jean Nicolas 11/04/1831- marié le 08/06/1865 à Francaltroff avec BEHR MarieAnne ( 1837-   )

Thérèse Augustine    20/03/1829 dcd  17/04/1829 à Francaltroff

Marie Catherine Justine 10/11/1833 dcd   03/03/1906 à Francaltroff marié le 22/01/1857 à Francaltroff à DORR Pierre( 1822-1895)

Marie Anne Madeleine  08/01/1836 dcd– 07/03/1836

Catherine Augustine  03/01/1838-06/01/1838

donation à ses enfants 31 août 1829 signé BÜTTNER

achat de sa maison à Francaltroff en 1826

achat du jardin en 1828

 

 

En 1844 mainlevée de l’hypothèque de sa maison par le notaire FEVIER Charles

 

crémerie et fromagerie Francaltroff

crémerie et fromagerie DORR-BITTNER à Francaltroff

 

Charles Auguste

Charles Auguste cosson aussi aura 12 enfants dont  Marie Anne Victorine qui se mariera avec François Xavier Harauchamps.

  

Intéressons-nous au couple Charles Christophe Victor(14/05/1827 à Francaltroff, dcd 1880 à Nancy) -BOUR Suzanne

Charles Victor soldat fit la guerre de Crimée :

La guerre de Crimée oppose de 1853 à 1856 l'Empire russe à une coalition comprenant l’Empire ottoman, le Royaume-Uni, l'Empire français de Napoléon III et le royaume de Sardaigne. Relativement coûteuse en hommes, principalement à cause des maladies, elle s'acheva par une défaite russe.

Le couple s’installe 45 rue Notre Dame à Nancy  vers 1859 à Nancy après le décès de leurs parents Charles Joseph et Catherine comme cosson marchand d’œufs et beurre .

Nés de cette union :

BITTNER Marie Victorine  n ée le 06/02/1860 à Nancy rue Notre Dame mariée le 05/10/1885 à BRESSON Constant( 28/02/1862 02/01/1934 à Nancy)

BITTNER Elisabeth née le 10/04/1853 à Altroff mariée à SANDRE Philippe Nicolas (26/05/1851-13-10-1908 à Nancy)

BITTNER Suzanne Marie Eugénie née le 29/09/1864 à    1942 à Nancy) mariée le 19/12/1878 à Nancy à KOCH Hubert ( charcutier) né le 21/09/1855 à Colmar 1917 à Nancy)

BITTNER Victor Auguste né en 1865 marié le 28/12/1891 à Pagny sur Moselle avec BAiLLY Marie née en 1869 dcd en 1940 à Nancy

BITTNER François 1857-1859

BITTNER François Xavier (Xavers) cosson né 11/06/1858 à Altdorf  1927 à Nancy THIRIET Augustine 1851-1954 Thuilley aux Groseilles

BITTNER Catherine Augustine institutrice née le 24/07/1856 dcd 1921 à Nancy

BITTNER Suzanne enfant cimetière du sud ??

 

Bon nombre de la famille étant mosellans ou nés mosellans  et en 1872 après l’annexion de l’Alsace-Moselle par l’empire allemand durent opter pour la nationalité française. A cette époque près de 20.000 personnes quitte la moselle annexée  pour s’installer en Lorraine principalement les commerçants et les professions libérales qui n’ont pas d’attache sur leur terre et peuvent partir sans laisser de biens derrière eux.

Les optants de la famille :

Francois Xavier BITTNER n é le 11/06/1858 à Altroff domicilié à Nancy déclaration le 11/09/1872 par son père

Victor BITTNER né le 14/05/1827 à Altroff domicilié à Nancy déclaration l e11/09/1872

Marie-Victorine BITTNER née le 24/08/1849 à Altroff femme HARAUCAMPS domiciliée à nancy déclaration le 24 juillet 1872 par son mari

Elisabeth BITTNER née le 10/04/1853 à Altroff domicilié à Nancy déclaration par son père le 11/09/1872

Catherine BITTNER née le 24/07/1856 à Altroff domicilié à Nancy déclaration par son père le 11/09/1872

Nicolas BITTNER né le 10/04/1856 à Altroff domicilié à Nancy déclaration le 28 Juillet par son père

 

 

Autres BITTNER optants  en 1872 de la famille

François BITTNER né le 25/11/1830 à Honskirch manœuvre  Haute Marne

Pierre BITTNER né le 07/11/1825 à Vittersbourg musicien au 10ème régiment de chasseur à cheval médaille militaire

Elisabeth BITTNER née le 19/06/1827 à Lhor

Suzanne BITTNER née le 26/11/1827 à Bérig

Jean BITTNER né le 08/03/1828 à Vittersbourg

Jean Baptiste BITTNER né le 04/03/1830 à Vittersbourg  quincaillier

Christophe BITTNER né le 14/03/1803 à Vittersbourg habite à Briaucourt  Chaumont

 

Autres optants pas de la famille ???

Marie BITTNER née le 12/12/1833 à Niederbronn domestique habite 24 grande rue à St Mandé départ : Seine fille de Adam BITTNER et BESSEL  Barbé

Pierre BITTNER né le 17/02/1838 à Helfrantzkirch soldat au 6 ème de ligne

Mathieu BITTNER né le 21/02/1849 à Helfrantzkirch habite à Bâle

Jean BITTNER né à Dauerdorff  ou Danendorff (Bas Rhin) le 19/03/1809 Habite 26 Bd Mazas Paris 13 ème

la frontière entre 1870 et 1914 

 

La branche qui nous intéresse : BITTNER François Xavier

BITTNER François Xavier cosson né 11/06/1858 à Altroff  dcd 01/1927 à Nancy se marie le 30 avril 1881 à Thuilley aux Groseilles avec THIRIET Marie Augustine aubergiste chez Braconnier ??( fille de Jean thiriet propriétaire à Germiny et Rose Augustine Chartreux DCD à Nancy le 10/02/1862)) 20/10-1851-1/11/1954 Thuilley aux Groseilles. Après son mariage il est aubergiste (1881) puis négociant marchand de beurre et d’œufs et habite 31 sur la route à Thuilley. A cette époque Thuilley compte 85 maisons pour 260 habitants.

François Xavier ramasse dans les fermes les œufs et le beurre fermier et le transporte à Nancy chaque semaine avec son cheval pour l’amener à ses oncles et cousins qui ont des cases au marché de Nancy.

 

carte postale Thuilley aux Groseilles 1920 J.F.B

thuilley

 

Thuilley en 1948

 

Francois BITTNER ( le grand) et son père Charles Victor

 

De cette union naquit :

Aimé, victor né le 04/04/1882 dcd le 16/07/1882 à Thuilley témoins : Joseph, Prosper Potier instituteur et Victorin  Colombey manoeuvre

Charles, Victor, Aimé né  le 23/09/1887 à Thuilley, dcd 1976 à Thuilley qui épousa Henriette Léonie HENRY de Viterne née en 1890)

René , Nicolas né 23/06/1889 à Thuilley, témoins : Joseph Renard insituteur et Victorin Colombey manœuvre dcd 12/09/1975 à Nancy)

Emile, François, Xavier né 06/05/1898 à Thuilley dcd 1964 à Neufchateau).

 

De gauche à droite : René, Charles, Emile vers 1920

 

René BITTNER

Sa jeunesse

Il fréquenta l’école de Thuilley et devait être un bon élève au vue des courriers sans aucune fautes d’orthographe écrits pendant son service militaire.

René pendant sa jeunesse aida son père négociant en beurre et œufs et dû rester en contact étroit avec ses oncles et ses cousins qui ramassait eux aussi le beurre, les œufs, les volailles pour les revendre dans leurs cases au marché de Nancy.

L’armée pendant 2 ans puis 5 ans de 1914 à 1919

René fut incorporé le 01/10/1910 sous le matricule 39T au 6ème RAP (régiment d'artillerie de Forteresse) 2ème classe.

Nommé Maréchal des logis le 12/09/1912 et envoyé dans la disponibilité le 25/09/1912 en attendant son passage dans la réserve de l'armée active qui aura lieu le 1er octobre 1912.Accompli une période d'excercices au fort de Pont St Vincent du 02 au 24 février 1914.Rappelé à l'activité par décret de mobilisation générale du 1er Août 1914 arrive au 6ème RAP comme Maréchal des Logis le 2 Août 1914 affecté au 29ème bataillon. Ce bataillon devient la 15ème batterie du 82ème RALT. Adjudant le 23 Novembre 1916.Le 30/09/1917 ce régiment devient le 2892ème RALT.Démobilisé le 20 juillet 1919.

"sous officier au front depuis le commencement de la guerre, s'est fait remarquer par son sang froid, son esprit d'à propos et son courage au cours des opérations auxquelles il a pris part, en particulier en 1915 et 1916 en Champagne dans une batterie de position souvent prise à partie par l'artillerie ennemie"

décoré de la croix de guerre avec étoile de bronze. 

Démobilisé le 15/10/1938.

  

Le 14/10/1910 au 6 ème bataillon d’artillerie préparation du brevet d’aptitude militaire.

Au dos de cette carte il se plaint d’avoir fait 2 km au pas de gymnastique !!

 

René classe 1910 fera son service militaire de 3 ans au 6ème Bataillon d’artillerie jusque fin 1913.

 

 

 Adjudant à l’Etat Major du 2ème groupe du 282 ème RALT de Toul en 1919

 

Démobilisé il fut réincorporé comme réserviste au 282ème RI basé à Toul jusqu’à la fin de la guerre . IL finira comme adjudant. Ce régiment  composé uniquement des réservistes du 82ème RI fut dissous en 1916. IL intégrera un autre régiment jusqu’à la fin de la guerre. Il fut blessé pendant la guerre.

Son régiment se remarqua à la bataille de l’OURQ en 1914 et dans la bataille d’Artois en 1915, la champagne en 1915 et 1916

Démobilisé le 04/02/1919 après 7 ans de service militaire,

Rencontre avec sa femme

il rencontra sa femme Lucie Thuus originaire de Landaville à la foire de Châtenois . Elle lui fut présenté par un de ses amis qui l’avait invité à la foire. Histoire de Landaville et Beaufremont.

La foire de Châtenois le lundi de Pâques existe depuis 1875 sur le champ de foire.

Depuis le 15ème siécle une foire commerciale et agricole se déroulait dans les rues de Châtenois chaque année. C’était une foire très connu dans toute la région. Un bal l’après-midi et en soirée permettait aux jeunes de la région de faire connaissance.

 

 

Ci-dessus la salle des fêtes de Chatenois vers 1920 dans un ancien hangar à avion

 

ci-dessus la place des halles de Chatenois en 1920

  

La maison Thuus se trouve à gauche de la carte postale au niveau du lampadaire

 

La rue de l’Eglise avant 1900

 

Mariage en Janvier 1921 à Landaville ( contrat de mariage du 11/01/1920 par Maitre Barthélemy notaire à Pompierre Vosges)

Il s’installe à Nancy au 45, rue Notre Dame avec son frère Emile et travaille certainement au marché de Nancy avec ses oncles et tantes.

Puis au 51, rue Mon-Désert  achat de la maison à Scarxell Jaime Négociant espagnol et NICOLA Gabrielle pour 50.000 francs le 12/07/1922 ( 1 franc 1922 vaut 1.10€ d’aujourd’hui)

Naissance d’André en 1921 et de Anne-Marie en 1928.

Lucie et André 1921

 

 

 

Acte de mariage François Xavier avec Augustine Thiriet

 

 

Acte de naissance Charles BITTNER

 

Acte de décès Aimé, Victor

 

Acte de naissance René Nicolas

 

Acte de naissance Emile

 

 

ARBRE GENEALOGIQUE

 

ne figure pas les personnes de - de 65 ans

 

j'ai un compte sur généanet vous aurez plus de renseignements

Il y a certainement des erreurs ......

 

 

BITTNER Charles, Joseph ( 1789 à Exau Prusse ??, 5/05/1856 à Francaltroff) , cosson

Marié à AUGUSTIN Catherine ( 1794 à Glogau sur Oder Silésie ??-24/12/1856 à Francaltroff)

 

8 ENFANTS EN NOIR

BUTTNER Charles Auguste (1822 Francaltroff-20/03/1881 Francaltroff ) cosson marié le 25/04/1843 à Francaltroff  avec CHRISTOPHE Marie Anne ( 13/12/1824,         )

                 BITTNER Christophe ( 29/11/1843 Francaltroff,      ) marié 16/01/1866 avec    CORDIER Marie-Amélie ( 1847,    )

                                                   Marie Catherine ( 18/01/1870 Francaltroff ,     ) mariée le 06/01/1889 à Saint Max  avec  WAHL  Jean-Pierre                                                                                           

                                                   François + JACOB Marie-Anne mariage le 11/08/1895 à Cachan

                                                   Auguste +VINCENT Eugénie Victoria marié le 04 mai 1902 à Cachan

                                                  Stéphanie-Appolline ( 25/04/1868,      )     marié à JACOB Simon 

                Marie Anne Victorine (26/08/1849,    ) mariée le 09/04/1866 à  Francaltroff avec HARAUCHAMPS François-Xavier

                François ( 06/02/1862,       )

                Jean-Pierre ( 31/01/1848 à Altroff,                  )   Marié le 19/12/1872 à Nancy avec MARTIN Marie Marguerite

                Mort né 15/03/1859 FFrancaltroff                                                                                                       

                Marianne ( 22/04/1854 à Francaltroff)                                                                                                                                                                                        

               Marie Catherine mariée le 16/01/1866 à Francaltroff  à CORDIER Pierre ( 1840-    )

               Auguste ( 11/11/1844,       ) marié le 10/02/1873 à Girecourt+ ETIENNE Marie-Josephine

                                                     Marie Christophe Auguste (23/11/1873,      )

                                                     Charles Nicolas (10/07/1877,       )

                                                    Jean Albert (23/05/1879,       )

                                                    Auguste ‘ 10/02/1873 à Girecourt,        )

              Jean Nicolas( 30/10/1850 à Francaltroff,          ) PERRIN Marie Léonie ( 19/09/1861,      ) marié le 09/06/1897 à Rambervillers

                                                     Aline (18/02/1885 Rambervillers,      ) 

                                                    Auguste, Nicolas (29/03/1887 Rambervillers,15/11/1888 Rambervillers)

                                                    Marguerite (27/10/1883 Rambervillers,     )

                                                    Jeanne-Marie (05/03/1881 Rambervillers,        )

                                                    Léon ( 06/03/1882 Rambervillers,        )

                                                    Léon, Auguste, Nicolas ( 12/12/1888 Rambervillers,      )

 

              Marie (  16/03/1857, 16/03/1859 à Francaltroff)

 Marie Catherine domestique ( 23/04/1824 à Francaltroff , 04/01/1893 à Goetzbourg 57  )

                                          Mariée  le 21//1/1848 à Francaltroff à HARAUCHAMPS François Xavier le 21/11/1848 à Francaltroff

 Charles Christophe Victor ( 14/05/1827,1880 à Nancy  ) coquetier  BOUR Suzanne( 1827, 1921 à Nancy)

            Marie Victorine ( 06/02/1860 à Nancy, 06/02/1939 Nancy) Mariée le 05/10/1885 à Nancy avec BRESSON  Constant ( 28/02/1862, 02/01/1934 à Nancy)

           Elisabeth ( 10/04/1853 à Altroff, 01/10/1937) mariée le 22/09/1887  à SANDRE Philippe Nicolas ( 26/05/1851, 13/12/1908 à Nancy)     

                                                     Emile ( 1879-05/12/1955 à Nancy ) + FABRY Marie (1879-11/02/1942)

                                                    Suzanne ( 1902—à Nancy-07/07/1920 à Nancy)

                                                    Marie, Catherine ( 1902 à Nancy-2010 à Nancy)

          Marie,Suzanne, Eugénie ( 29/09/1864, 05/09/1942 à Nancy)  mariée le  19/12/1887 à Nancy avec KOCH Hubert ( 21/09/1855 à Colmar, 18/10/1917 à Nancy) charcutier.Pas d'enfants.

         Victor, Auguste ( 1865, 1942 Ménil Bérard   ) marié le 28/12/1891 à Pagny sur Meuse  avec BAILLY Marie ( 1869,    1940 à                         Nancy)                                                                                          

         Suzanne, Marguerite (23/02/1893 à Nancy, 09/11/1980 à Paris   mariée avec MARIE   Maurice ( 08-08-1869                               à heuilley le grand-15/08/1962 à Paris)   

                                                   Nicole, Thérèse, Suzanne +Pierre, André, Marcel HARDY

                                                                                                                                                                                                                                                                                HARDY Jean-Louis, Marcel+ Nahavandy Fabienne

                                                                                                                                                                                                                                                                                HARDY Laurence + DUCAMP Philippe

                                                                                                                                                                                                                                                                               HARDY Olivier + HALFERTY Kerry Line

                                                  Brigitte  (Forges les EAUX)

                                                  Marguerite fille dcd à 25 jours (25 juin 1895-20/07/1895) enterrée cimetière du sud à Nancy tombe 71

          François ( 1855-14/03/1857)

          François Xavier ( 11/06/1858 à Francaltroff, 1927 à Nancy) coquetier  marié le 30/04/1881 à Thuilley  à Thiriet Marie Augustine ( 1851-1954)            

                                                  BITTNER Aimé 18/04/1882 à Thuilley- 16/07/1882 à Thuilley)

                                                  BITTNER Charles, Victor,Aimé ( 1887-1976 à Thuilley) marié à Viterne  le 24 Jui 1919 avec HENRY Léonie Henriette( 1890-1967)

                                                                                                        Aimée + BRACONNIER Jean

                                                                                                        Suzanne+LHUILLIER Roland

                                                                                                        Hubert + Micheline

                                                 BITTNER René, Nicolas ( 23/06/1889 à Thuilley, 12/09/1975  à Nancy) marié à Landaville avec  THUUS Lucie, Sophie  ( 20/09/1896 à Landaville-08/08/1978 à Nancy

                                                                                                        André + BRAUN Suzanne

                                                                                                        Anne Marie + CHAPELLE André

                                                 BITTNER Emile, Xavier ( 06/05/1890 à Thuilley, 1964) Marié le 10 Avril 1926 à La Bresse à GERARD Jenny  Marie Estelle ( 10/02/1904 à La Bresse, 22/04/1997 à Aouze)

                                                                                                        Gilbert + LESCOFFIER Colette

                                                                                                        François + AUBERT Michelle

           Catherine, Augustine ( 24/07/1856, 1921 à Nancy) institutrice directrice école Braconnot Nancy et Boudonville

 Jean Nicolas ( 11/04/1831, 1857) marié le 08/06/1865 à Francaltroff avec BEHR Marie-Anne ( 1837,     )

Thérèse Augustine ( 28/03/1829 à Francaltroff, 17/04/1829 à Francaltroff)

Marie Catherine Justine (10/11/1833 ,03/03/1906 à Francaltroff coquetière   mariée le 22/01/1857 à Francaltroff + DORR Pierre ( 27/11/1822, 16/01/1895)

          Christophe ( 17/10/1871,      )

          Victor ( 04/07/1862, 23/01/1912) marié à MARION Victorine

          Marie ( 01/05/1859, 19/07/1870)

         Catherine dite Clémence  (13/01/1861 francaltroff, 10/11/1920 Francaltroff  Mariée le 11/05/1886 à  RUEFF Jean michel ( 26/08/1957, 12/05/1912)                                     

         Catherine Augustine ( 28/10/1863,       )                Mariée le 26/02/1889 à STREIFF Nicolas Hubert ( 1859,

         Nicolas ( 29/12/1884 franc, 06/05/1942 Franc)  Marié le 06/02/1898 à BALLEVRE Marie-Catherine

                                               Jean ( 24/05/1866, 17/02/1869)

                                               Lisa ( 09/04/1868,     )

                                               Marie Catherine ( 15/09/1875,      )  Mariée le 05/02/1865 à LEHMANN Philippe ( 1866,     )

   Marie-Anne Madeleine ( 08/01/1838 à Francaltroff ,07/03/1836 à Francaltroff)

   Catherine Augustine ( 03/01/1838 à Francaltroff, 06/01/1838 à Francaltroff)

 

 

 L'eglise de Thuilley

FAMILLE BITTNER THUILLEY (2)

FAMILLE BITTNER THUILLEY (3)

FAMILLE BITTNER THUILLEY (4)

 

Tombe Suzanne BITTNER et son mari Roland L'Huillier

 

FAMILLE BITTNER THUILLEY (7)

 

Tombe Aimée BITTNER et son mari BRACONNIER

FAMILLE BITTNER THUILLEY (9)

 

Caveau de la famille BITTNER à Thuilley aux Groseilles

FAMILLE BITTNER THUILLEY (1)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

20 avril 2023

GAUTHEY R 1918-1924

 

 

FROMAGERIE DU MOULIN DES MOINES:

GAUTHEY R 1919-1924

 

LE MOULIN DES MOINES

 

aquarelle 1920

 

 

Aquarelle : le Moulin des Moines vers 1930 par G.Letrillart ??

 Châtenois ancienne ville fortifiée du moyen âge ( son chateau) avait le Prieuré Saint Pierre composé d'une congrégation de Bénédictins possédant la Moulin des Moines . cette congrégation bénédictine possédait des terres dans tout le canton et un Moulin qui servait à moudre toutes sorte de cérales, moulin entrainé par la force de l'eau de la rivière du Vair.

Désaffecté à la révolution il fut transformé en Fromagerie juste après la guerre de 1914-18

 

 

1-Création de la fromagerie par Gauthey  Marc-Robert, Emmanuel de nationalité suisse, fromager et sa femme TOURTE Aline, Elisabeth le 31 Mars1919.

L’achat par Gauthey de la fromagerie date du 17 novembre  1921. Antérieurement la fromagerie devait être en location car exploitée depuis 1919.

 

 Le domaine du moulin des Moines est composé de pluisurs batiments:

Un corp de logis avec écuries, greniers

Un batiment ayant servi de moulin.

un batiment avec jardin potager, verger

plusieurs terrains le long de la rivière 

plusieurs prés autour des batiments construits

 

Au début de l’exploitation de la fromagerie du Moulin des moines vers 1919 les éleveurs amenaient chaque matin et chaque soir  leur lait à la laiterie dans des bidons.

Leur déplacement se faisait principalement avec des charrettes tirées par des chevaux.

Le lait était écrémé par centrifugation pour faire du beurre et le petit lait était rendu aux éleveurs.

La laiterie vendait du beurre laitier non pasteurisé et de la crème .

Ces produits étaient vendus aux marchands qui les revendaient sur les différents marchés de la région.

C’était un gros changement car jusqu’en 1914 le beurre était fabriqué à la ferme par les femmes et les filles puis revendu au cosson. La qualité était très inégale, non pasteurisé  le beurre ne se conservait pas très longtemps

Ensuite des fromages au lait cru furent fabriqués à partir de 1919 : munster, camembert, coulommiers, brie..  

Fabrication en fonction des saisons : munster en hiver, camembert,  coulommier,  brie    toute l’année sauf en été.

En été le lait était utilisé pour fabriquer les fromages blanc frais fabriqués et vendus chaque jour.

 

 carte postale: le moulin des moines vers 1914

carte postale: camion de livraison d’emballage

Carte postale: arrière des bâtiments avec les vannes sur la rivière

Carte postale: des militaires sur le pont pendant la grande guerre surveillant l'entrée de Châtenois

 

carte postale GVC en 1914-1915

 

Un peu d’histoire : le service G.V.C. ( garde des voies de communications) est composé de militaires réservistes ( Réserve de l’armée territoriale). Ce service armé créé en 1890 par le général Boulanger devait s’occuper de la surveillance des points stratégiques (voies ferrées, ponts, téléphone) pour empêcher toute destruction.

Chaque réserviste passe de 1 jour à 1 semaine à la surveillance par petit groupe d’une dizaine d’hommes

Chaque G.V.C.l a un brassard comportant G.C puis son N° section et N° de groupe.

Ils devaient s’ennuyer  et s’amusaient ici sur cette carte on peut voir des marionnettes représentant l’empereur d’Allemagne Guillaume 2 ( le bandit Guillaume) se faisant fouetter par un soldat français

 

 

Ci-dessous une facture du 31 Octobre 1919 pour la vente de camemberts, coulommiers et beurre pour le service des subsistances de l’armée à Neufchateau.

facture gauthey 1921

documents Daniel Arnould     

 

A noter qu’en 1919 les fromages sont déjà vendus en boites. C’est tout nouveau

En 1921 les prix des produits n’ont pas changé.

La fromagerie s’appelle maintenant :Laiterie du Moulin des Moines des paturages de la vallée du VAIR

Lettre à un client qui n’achète plus. Documents Daniel Arnould

 

Etiquette de la fromagerie du Moulin des Moines collection Eric Delpierre www.letyrosemiophile.com

 

 

 

Etiquette de la fromagerie du Moulin des Moines collection Eric Delpierre  www.letyrosemiophile.com

 Etiquette de la fromagerie du Moulin des Moines collection Eric Delpierre  www.letyrosemiophile.com

Il semblerait que l'étiquette J.C. et  Chateau de Sandaucourt ne soient pas du Moulin des Moines ???

 

 

 

René BITTNER rachète la fromagerie du Moulin des Moines le 25 Octobre 1924

 

 

 

Il est très probable que Gauthey R. est parti s’installer dans les Ardennes à le Chesne.

Il passera donc de la chataigneraie ( Châtenois ) à la chêneraie ( Le Chesne)

Et du bouquet Vosgien fabriqué à Châtenois au bouquet ardennais fabriqué dans les ardennes

Etiquettes très proche de celle du bouquet vosgien avec en plus un sanglier des  ardennes

+

 

 

chatenois vue du bourg_NEW_NEW

 

mairie 2_NEW

 

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bazar des vosges

gare de chatenois

grand rue

la gendarmerie

l'église

route de mirecourt

rue des curtilles

rue du breuil

 

19 avril 2023

FROMAGERIE DE 1924 à 1940

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pourquoi le Moulin des moines

 

 

En rachetant  le moulin des Moines René BITTNER avait de très gros  avantages :

L’eau du Vair lui permettait de faire fonctionner des turbines pour l’électricité.

L’eau du vair lui servait pour le nettoyage des bidons et de tout le matériel de la fromagerie pour traiter 1 litre de lait il faut 10 litres d’eau.

L’ancienne fromagerie Gauthey avait déjà une expérience dans ce domaine et certainement déjà des clients fidèles.

La proximité de la famille de sa femme à  Landaville et dans les villages alentours de Chatenois  lui permettait d’avoir une renommée.

Sa famille allait déjà depuis 1870 chaque mardi au marché de Châtenois.

Le fait que toute sa famille soit depuis plus d’un siècle déjà dans les produits  laitiers et  avicoles  lui permettait d’écouler facilement toute sa production en Meurthe et Moselle et surtout en Moselle département très dynamique économiquement avec une population d’ italiens qui aimaient et consommaient du fromage.

La facilité de trouver  dans les Vosges ou dans les départements limitrophes des fromagers qualifiés pour la fabrication d’emmental ou de camemberts ou éventuellement de munsters.

Le choix de fabriquer des camemberts dans l’est de la France est osé. Ce fromage est presque inconnu dans cette région.

 

  

Pourquoi fabriquer des camemberts et pas des munsters  : c’était le fromage à la mode en 1920 qui a connu un essor formidable  dans l‘Ouest son pays d’origine et dans l’Est de la France.

 

Chaque village voulait sa fromagerie

Un peu d’histoire : le camembert normand

Reportez-vous au livre de Pierre Boisard: le camembert, mythe Français édition Odile Jacob

 

 

 

 Le camembert existait bien avant la révolution en Normandie et était fabriqué par des religieux.

Le livarot était fabriqué lui aussi dans la région depuis plus longtemps et sa pâte plus égoutée en faisait un fromage qui se conservait plus longtemps.

Après la révolution  dans chaque ferme on a pris l’habitude de fabriquer le beurre salé pour qu’il se conserve, la crème très utilisée dans quasiment tous les plats et les fromages à pâte molle en hiver et au printemps de type livarot.

Jusqu’à 1880 la production de camembert se faisait à la ferme chaque matin  avec du lait de la traite encore chaud et du lait de la veille réfrigérée par les femmes et les jeunes filles de la ferme.

Les hommes ne s’occupaient que de l’embouche des animaux de boucherie ( engraissage) beaucoup plus rémunérateur et laissaient la traite des vaches laitières et la fabrication des fromages aux femmes.

La production industrielle de camembert s’est développé de façon très importante à partir de 1880 dans l’ouest de la France ( pays d’Auge véritable camembert de normandie).

Chaque commune du pays d’auge avait sa fromagerie. Le lait venait de la ferme elle-même et des fermes alentours.

Il se traitait à l’époque quelques 1000 litres par fromagerie soit 500 camemberts sachant qu’une vache ne donnait que 7 litres de lait par traite, le tiers de ce qu’elle donne aujourd’hui.

A cette époque les camemberts avaient différentes couleurs du bleu au rouge au brun et étaient fabriqués avec du lait cru (sans traitement thermique)

Ils étaient consommés  de septembre à mai et étaient envoyés en région parisienne par train au fur et à mesure de l’implantation des lignes ferroviaires.

La construction des lignes ferroviaires vers Paris fut le grand déclencheur de l’explosion des fromageries normandes

Selon la légende c’est  Marie Harel  qui définit la première les bases de la fabrication du camembert  et qui transmis à ses descendants les secrets de fabrication par voie orale. Elle était née en Brie et s’était mariée à camembert. Le mérite de Marie Harel est d’avoir fabriqué une pâte de type Brie dans des  moules de livarot .

La légende de Marie Harel devint rapidement un mythe qui fut largement aidé par les journalistes de la région et s’étendit rapidement aux autres régions.

Ce mythe servait surtout les intérêts des normands. Ce fut une grande et habile opération publicitaire.

Grace au chemin de fer, le camembert fut adopté par les parisiens qui même  aujourd’hui affectionnent le camembert au lait cru de normandie. Les premières lignes de chemin de fer furent vers l'Ouest: Rouen, le Havre, Dieppe permettant un trafiq de marchandises vers la capitale.

 

 

ligne de chemin de fer en 1850

 

Après 1920 la notoriéte du camembert s’amplifiait et les normands ne pouvaient plus satisfaire la demande, d’où la création dans d’autres régions d’élevage de fromageries  fabriquant en plus grande quantité des camemberts.

Voyant cette prolifération de fromageries implantées en dehors de la zone de fabrication d’origine, les normands créent le syndicat du véritable camembert de Normandie pour essayer d’ obtenir une zône d’appellation d’origine contrôlée en vain.

A cette époque la France se transforme, l’exode rural augmente et il faut nourrir les villes.

La consommation de fromage autour de 3kg par an et par habitant au début du siècle va considérablement  s’accélérer jusqu’à la deuxième guerre mondiale.

Les politiques et les journalistes vont tout faire pour faire connaitre Marie HAREL et le camembert ce qui entrainera une augmentation très importante de sa consommation et l’ouverture dans presque tous les villages d’élevage de fromageries artisanales.

L'Est a déclaré la guerre au camembert normand dans les années 1900, cela a duré quelques décennies, de nombreuses batailles au fil du temps, mais suite à une contre attaque de l'Ouest dans les années 1980, l'Est a plié et à perdu la guerre mais aussi les normands, car les plus grosses fromageries ne sont plus dans le bocage normand.

Mais la fabrication artisanale des vrais camembert existe toujours dans le pays d'Auge.

 

 

 

L’emmental :

Au Moulin des Moines l’installation de 2  cuves en cuivre pour la fabrication de l’emmental était indispensable pour écrêter la production de lait au printemps et en été.

En effet la consommation de camemberts est inexistante en été dans les années 1920-1935 compte tenu de la chaleur. Impossible d’entreposer et de transporter des fromages sans chaine du froid.

Le premier frigo n’a été installé que dans le milieu des années 30.

 

Le munster :

 

 

La fromagerie d’Aouze qui commercialisait surtout dans les Vosges et dans la Haute Saone a fabriqué de temps à autre des munsters.

Les 2 fromageries se trouvaient  dans la zone de ramassage et de fabrication du munster.

 

Le mystère du camembert

 

 

Le camembert serait né en Normandie dans le pays du pont l’évêque et du livarot dans un petit village du même nom

Dans les années 1850 le camembert qui est fait dans les mêmes moules que le livarot est fabriqué à partir de lait entier contrairement au livarot fabriqué à cette époque avec du lait écrémé.

Il n’était pas blanc à l’époque mais de couleur gris bleus ou brunâtre.

La guerre des clochers dans la région fit naitre un mythe longuement entretenu au fil des années par couches successives certainement fausses. C’est le début du marketing, comme aujourd’hui : comment créer un mythe publicitaire avec l’aide des journalistes, des politiques etc…..

Marie  Harel, dont sa statue fût élevée dans le village de camembert n’y est pour rien dans la découverte de la fabrication du camembert. Marie Harel a certainement existé mais n’a jamais fabriqué de fromages. Ses descendants ont utilisé pendant des dizaines d’années cette histoire rocambolesque.

La normandie pays de bocage était connu depuis des siècles pour ses fromages principalement le pays d’auge et le pays de bray.

LE camembert moins connu que les autres fromages fabriqués dans la région ; livarot, pont-l’evêque, neufchatel, gournay devait se faire une place au soleil.

Vers 1850 le chemin de fer arrive en normandie. Les expéditions vers Paris vont s’accélèrer sauf en été car le camembert ne résiste pas aux grandes chaleurs. IL fallait quelques heures pour aller à Paris au lieu de 3 jours en voiture à cheval.Les camembert étaient transportés dans des paniers en osier avec de la paille sans boite et sans étiquette d’où une certaine facilité pour expédier des contre façons

Une industrie va naitre lentement pour satisfaire les halles de paris. La production de lait va augmenter au détriment de la production de viande dans toute la normandie.

A la fin des années 1890 le camembert commence à être fabriqué un peu partout en France : dans tout l’Ouest et le Nord. Seul l’Est reste fidèle au brie. Aucune appellation d’origine ou aucune marque n’ayant été déposées.

Les parisiens resteront toujours fidèle aux camemberts de Normandie même des décennies plus tard .

A partir de 1880 apparait la boite en bois pour faciliter le transport et le tyrosème ( étiquette) pour les reconnaitre plus facilement.

D’autre part les progrès scientifiques des équipes de Pasteur permettent de faciliter l’utilisation du pennicium candidum responsable de la couleur blanche.

La production de camemberts augmentent fortement en France et pour sauvegarder les intérêts des normands en essayant d’empêcher les autres régions d’en fabriquer et faire de la publicité les producteurs normands créent le syndicat des fabricants de véritable camemberts de normandie en 1909.

Mais même avec des pressions politiques sans cesse renouvelées les normands n’obtinrent jamais l’interdiction de fabrication des camemberts en dehors de la Normandie.

Pendant la guerre de 14-18 les camemberts normands vont être réquisitionné par les subsistances des armées pour nourrir les soldats. Connus des parisiens, il va être connu de tous les soldats de toutes les régions. Cette publicité sera un atout remarquable pour le redémarrage des productions après guerre.

A partir de 1919 le taux de matière grasse doit être indiqué sur l’étiquette et ce sera 45% de M .G. pour les normands au minimum.

A partir de cette date (1919) de très nombreuses fromageries vont s’ouvrir dans le nord, dans l’est dans le centre pour produire ce fromage tant apprécié. C’est l’apogée du camembert. Tous se vendent au prix fort.

Mais beaucoup d’entre elles n’avaient pas le personnel formé pour fabriquer ce fromage ou n’investissant pas suffisamment pour produire au meilleur prix connurent des échecs.

A cette époque une fromagerie moyenne traite autour de 2.000 litres par jour contre 15.000 litres pour les lanquetot, Lepetit, bisson, buquet …

Le lait est ramassé dans les fermes avec des voitures à cheval par des groupements de producteurs en bidon chaque matin. La traite de la veille au soir est refroidie dans les auges durant la nuit.

Le nombre de producteurs est très important. Chaque fermes possèdent quelques vaches, très rarement quelques dizaines qui donnent en moyenne 8 à 10 litres de lait par jour.

Le lait est réceptionné chaque matin puis emprésuré, puis coupé, les fromages sont moulés à la louche égouttés et retournés plusieurs fois avant d’ être  salés puis mis en hâloir une dizaine de jour.

 

La fabrication du camembert 

Au début de l’exploitation les éleveurs apportaient chaque matin et chaque soir par les éleveurs.

Le lait du soir est mis dans des bassins dans de l’eau froide.

Le matin le lait du soir et du matin est mélangé et réchauffé à 38 °C pour augmenter le développement des ferments lactiques puis emprésuré afin d’obtenir le caillage.

Après  plusieurs heures de coagulation le caillé devenu solide est découpé en petits cubes avant d’être mis dans des moules en fer blanc en plusieurs couches  avec une grande louche.

Le lactosérum ( petit lait) ou puron en patois Vosgien s’écoule lentement des moules: moules en bois puis en métal.

 

Les fromages sont retournés plusieurs fois pour laisser s’écouler la majorité du lactosérum.

Le lendemain les fromages sont salés au sel sec mis sur des claies en bois et transporté dans un premier haloir pour égouttage pendant 2 à 3 jours et ensuite dans un autre  haloir pour développement de la flore sur la croute.

La  croute commence à blanchir au bout de 5 à 6 jours et les fromages sont ensuite emballés après 10 jours de hâloir. L’affinage final continue après emballage jusque sur la table du consommateur qui peut le manger frais ou affiné en fonction de ses goûts.

Chaque étape de la fabrication est importante et dépend de la patte du fromager ce qui donne des fromages très différents

 

Jusqu’à la guerre de 1914-1918 le fromage reste un produit fermier : fabrication artisanale, couleur très variée ( bleue, rouge, brun), voyage sur lit de paille dans des feuilles de papier sulfurisé..

Après guerre des  innovations importantes apparaissent afin de standardiser la fabrication.

1-la collecte de lait par la fromagerie qui permet de standardiser l’approvionnement.

Des bidons en aluminium sont déposés chez les producteurs chaque matin et chaque soir vides et ramassés ensuite par le chauffeur lors de son prochain passage

2-L’emballage dans des boites en bois qui permet un transport plus facile et une conservation plus hygiénique pour un produit qui reste très fragile du fait qu’ils ne sont pas stockés au froid.

On peut penser que de nombreux fromages fabriqués dans l’est de la France était emballés dans des boites en bois confectionnées dans le jura dans la région de Bois d’Amont avec des épicéas déroulés .

L’emballage dans des boites en bois s’imposait car le fromage devient assez mou au fur et à mesure de son affinage contrairement au munster qui est plus égoutté.

Les fabricants de boissellerie se sont adaptés à la fabrication de boite pour des camemberts.

A partir de 1930 jusqu’aux années 1970 les boites en bois venaient de l’entreprise Lacroix à Bois d’Amont transportées par chemin de fer et livrés à la gare de Chatenois.

3-le penicilium candidum ( c’est un champignon) qui lui donne la couleur blanche très apprécié des consommateurs.

Les travaux de scientifiques bienfaiteurs de l’humanité après la guerre, dans la période 1920 l’institut pasteur s’occupe de recherches théoriques et pratiques sur la fermentation des  fromages durant la fabrication, l’égouttage, la fermentation , firent beaucoup pour obtenir une couleur blanche pour les camemberts signe pour le consommateur de pureté et de produit sain. La pâte du fromage est bien blanche, sa croute également.

Le penicillium a aussi permit la standardisation des fromages : tous identiques.

4-la thermisation :

Le fait de chauffer le lait pendant quelques secondes permet de tuer une partie des bactéries présentent dans le lait.

C’est une avancée importante pour la rationnalisation et pour l’hygiène du produit. Le consommateur étant également très demandeur.

Les micro organismes intéressants pour le processus de fabrication vont se développer  quand le fromager le souhaitera.

Il faut dire qu'au siécle dernier tout était empirique:

Le lait ramassé le matin ou le soir était différent.

Les micro organismes naturels du lait étaient aussi très différent en fonction de l'alimentation des vaches: herbe au printemps, été, automne, foin l'hiver. Pas d"ensilage, pas de bactéries indésirables.

difficile de contrôler et de stabiliser la température du lait avant emprésurage: tout dépendait du réchauffeur qui était souvent capricieux.

Tout dépendait de le température de la salle de fabrication: trop chaud en été entrainait un égouttage trop rapide, trop froid en hiver et c'était un égouttage plus lent; et entre ces saisons......

L'oeil du fromager, son savoir faire, son passé, ses expériences passées étaient indisoensable.

Il fallait une présence de tous les moments pour suivre le processus de fabrication. Pas d'utilisation de thermomètre ou peu, pas de contrôle de l'acidité, juste vérifier la teneur en Matière grasse.

Une anecdote: pour fabriquer des emmentals il fallait que le lait emprésuré soit à 55 °C. Pour contrôler cette température le froamger mettait sa main dans le chaudron: s'il pouvait laisser sa main 2 à 3 secondes: le lait était à 55°C.

La fabrication de camembert à 50% MG permettait de ne pas écrémé le lait pendant une grande partie de l'année.

Idem pour l'affinage: la température des hâloirs n'était pas stable durant toute l'année donc l'affinage était variable.

A partir des années 60 le lait est thermisé à basse température pour éliminer une partie des germes du lait et réensemencer après avec des germes sélectionnés.

A partir de 1980 et jusque maintenant le lait est pasteurisé: tous les germes sont détruits et un ré-ensemencement est fait après.

Maintenant tout est différent: le processus de fabrication étant géré par ordinateur, tous les paramètres sont identiques toute l'année permettant de fabriquer le même fromage tout au long de l'année.

 

 

Le reprise de la fabrication 1925-1926

Juste après le rachat en 1924, les bâtiments principaux de la fromagerie ont brulés pour des causes indéterminées : accident ou jalousie ??? Qui sait.

Reconstruction des bâtiments de fabrication et des  logements puis redémarrage de la production de camemberts en 1926.

Dépôt de la marque le délicieux le 2 Août 1924 ( tous les superlatifs étaient très appréciés à cette époque )

Un fromager fut embauché Marcel Rundstalder originaire de la région et qui fera toute sa carrière au Moulin des Moines.

Il se fabriquait à cette époque 1.000 camemberts au maximum par jour. Fabrication après la tournée de lait.

Moulage à la louche depuis de grandes bassines, salage au sel sec puis stockage dans les haloirs sur des claies en osier avec encadrement en bois. Ces claies sont toujours stockées dans les greniers de l’ancienne fromagerie.

Paillon en osier mis sous les moules à camembert pour un meilleur égouttage.

Le lactosérum était récupéré et redonné aux producteurs qui le souhaitaient pour nourrir 1 à 2 cochons à la ferme.

La porcherie a été créée au début des années 30, mais posait d'énormes problèmes: beaucoup de décès, obligation de chauffer les batiments, problème d'épandage du lisier.

Au début des années 60, une nouvelle porcherie fut édifiée, mais rapidement arrêtée.

 

 

Les hommes:

Par ordre d'entrée à la fromagerie et toujours présent en 1960.

Il y avait au départ une dizaine de personnes pour atteindre environ 30 personnes au début des années 1940. 

A cette époque artisanale tout se faisait à la main y compris l'emballage des fromages.

 

 

DINE Jeanne cuisinière 01/01/1926
RUNDSTALDER Marcel fromager 01/02/1926
JEANNERET Fernand directeur 01/08/1927
LAURENT Marcel chauffeur 26/01/1928
DUMAY Jean chauffeur 30/04/1935
BELL Marius fromager 01/09/1935
MALGRAS Pierre fromager 11/08/1936
COLLIN Roger   01/11/1937
DUMAY Marie Andrée Manutentionnaire 27/09/1939
LAURENT François porcher 09/01/1940

 

 

Fernand Jeanneret  originaire de Haute Saône fut embauché en 1927 et deviendra le directeur de la Fromagerie jusqu’à son départ à la retraite en 1972.

Il avait en charge la gestion du personnel, le suivi des producteurs, la gestion de la paie de lait qui était à l'époque jusque dans les années 1965 en espèces, les investissements en matériel et la surveillance des fabrications.

Il a fait un travail considérable passant la fromagerie du stade artisanale au stade semi-industriel.

René BITTNER allait charger les fromages, crèmes, beurres 2 fois par semaine: le lundi aller et retour dans la journée et le jeudi avec retour le vendredi matin ce qui lui permettait de voir tous les problèmes à solutionner et d'élaborer avec son directeur Monsieur Jeanneret le planning de fabrication et de prévoir les orientations futurs.

Chaque début de mois il convoyait la rémunération des producteurs de lait qui étaient jusque dans les années 1970 payer en espèces.

René BITTNER était apprécié par son personnel : des grands coups de gueule mais vite oublié. Un sens humain très développé . Il savait ce qu'il voulait. Tous ses clients étaient des amis. Mais il ne fallait pas se plaindre.

Mr Jeanneret avait toute la confiance de son patron. Il a fait pendant 4 décennies un travail remarquable.

C'est lui qui s'occupera au mieux de la transformation de la fromagerie, de la période difficile de la guerre et du redémarrage de la production après-guerre.

Marcel  Laurent ( Son surnom: le sec) embauché en 1928 comme ouvrier qui deviendra chauffeur ramasseur jusqu’à sa retraite. Une figure incontournable avec ses coups de gueule mais d'excellents rapports humains tant avec ses collègues qu'avec les producteur de lait. très appréciés par tous. Il continuera à travailler après sa retraite pour vendre les produits de la fromagerie aux producteurs de lait.

Marcel Rundstalder: fromager qui fera également toute sa carrière à la fromagerie/

Un savoir faire, une expérience unique, une conscience professionnelle, des camemberts uniques appréciés de tous.

Un travail dans des conditions parfois pas très optimales, mais un résultat exceptionnel.

Les autres personnes du tableau ci-dessus feront tous leur carrière intégrale  à la fromagerie et laisseront à tous un excellent souvenir.

 D’autres fromagers furent embauchés à cette époque : Gennari Francesco dit Gino originaire de Fidanza en Italie.

 

ramassage en bidons de lait de 20 litres en fer étamé avant la guerre de 1940 ( Ets Maisonneuve) et ensuite en alliage d’aluminium ci-dessous par  Calinquin à Golbey Vosges, puis à partir de 1939 par Hugonnet à Dijon qui fut racheté par Alma Japy puis par Westfalia Japy pour fabriquer à partir des années 1970 des tanks à lait réfrigérés en inox.

 bidon de Daniel Arnould

 

      

 

Jusqu’au début des années 1930 ( date d’arrivée de l’électricité à Châtenois), l’électricité était produite par des turbines actionnées par la force de l’eau de la rivière Le Vair.

Ces turbines existent toujours en partie sous les batiments.

 

Personnel de la fromagerie en 1935 Qui ???

Au centre claie d'égouttage en osier tenu par un fromager et bassine de lait pour caillage, tranchage et ensuite moulage à la louche.

 

Dans les années 1930 habitants du Moulin des Moines et les chiens de garde

Sur le pont au-dessus du Vair en 1939 au centre André BITTNER.

Les gardes corps existent toujours

Madame Jeanneret et ses enfants ??en 1939

 

Les etiquettes

 

 

L’étiquette de camembert ou tyrosème est apparu pour la première fois en 1887 dans le pays d’Auge. Elle permettant de savoir qui avait fabriqué le fromage et évitait que des imitations d’autres régions soient vendues pour des véritables camemberts.

Au fil des années des dessins apparurent, les imprimeurs vers 1900 essaient de reproduire des dessins par lithographie.

L’esthétisme des graphismes s’affine et des imprimeurs innovent et se spécialisent dans la fabrication d’étiquettes de fromages ( Orgecal puis Grange à paris, Depierre à Lisieux et plus tard en 1923 Garnaud à Angoulème)

La fromagerie du Moulin des moines fit imprimer ses étiquettes d’abord par Grange,puis  Collier à Fourmies, et enfin  Idoux à Nancy et Garnaud à Angoulème. Ce dernier imprime aujourd’hui 75% des étiquettes de camemberts.

Les fromage étaient emballés à la main dans du papier sulfurisées  puis mis dans des boites en bois de peuplier avec une étiquette collée à la main et mis dans des caisses en bois par 60  fromages.

 

Camembert Chatenois Moulin des moines avant 1936 ( pas de M.G.)

Seul le département ou la région de production est obligatoire depuis 1927

1930-1935-imprimeur Grange 

1930-1935

1930-1935 imprimerie Idoux à Nancy collection Mangin

J'ai un doute sur l'étiquette du bas, je ne pense pas qu'elle soit de la Fromagerie de Châtenois ???

 

Aucune étiquette de fromage le Délicieux fabriqué au Moulin des Moines ???

 

Camembert chatenois Moulin des moines

 

Michèle Mangin

A partir de 1936 figure sur les étiquettes la M.G. et l’affiliation à un syndicat professionnel

 

A partir de 1936 Collection Eric Delpierre    www.letyrosemiophile.com

 

 

René BITTNER innova souvent , les étiquettes changeaient souvent au fur et à mesure de l’évolution de la législation et des goûts des consommateurs.

Il menait aussi son entreprise d’une main de fer : haut en décibel comme quand il était adjudant à l’armée mais le cœur sur la main. A cette époque il fallait travailler consciencieusement et  longtemps.

Une salle de réfectoire se trouvait au premier étage des bâtiments d’habitation et une cuisinière préparait les repas apporté le matin par les ouvriers. La fromagerie se trouvant  en pleine campagne, ils ne pouvaient rentrés chez eux pour le déjeuner.

 

Autre marque : camembert bucheron

Avant et après 1936 avec M.G.

1926-1935 collection Mangin

 

 

Camembert et carré bucheron à partir de 1936

 

Collection Mangin

 

Camembert Bucheron 50% M.G.

Camembert Bucheron surchargé 40% M.G.

Carré bucheron

l

La question posée de nombreuses fois : sur des étiquettes il y a 4 moines et sur d’autres il n’y en a que 3.

Que fait celui qui manque ?? Propositions…….

Etiquettes Carrés de l'Est humoristique collection Mangin

 

 

petit carré  2 versions

 

 

Collection Mangin

 Création de la section départementale du Syndicat National de la Production française de Gruyère: 25/11/1934 voir Est Républicain 13/12/1934

 

13-12-1934 syndicat laitier

 

 

Les boites de fromage :

 

 

Un peu d’histoire : Il existait des artisans possédant une scierie qui commencèrent à fabriquer des boites de camemberts en carton ou en bois mais c’est Georges Leroy qui inventa la boite à camembert, la première idée venant de fromage du tyrol autrichien. Il va multiplier les essais pour fabriquer les rondelles( couvercles et fonds) et les copeaux ( entourage) en peuplier, le bois permettant au fromage de respirer et de continuer son affinage.

 

usine Leroy à Livarot

 

En 1899 il va créer avec un associé une manufacture à Livarot de boites de camemberts , de livarots, de volailles et de fruits et légumes  à proximité d’une voie de chemin de fer afin de pouvoir expédier partout dans l’ouest.

L’usine Leroy se développe très rapidement. En 1914 260 ouvrières y travaillent soit à domicile soit à l’atelier.

L’usine devenant trop petite, d’autres usines voient le jour dans d’autres régions : Azay le Rideau en 1925, en 1929 St Pierre sur Dives etc…... En 1931 Leroy compte 7 usines. En 1960 les usines produisent 450.000 millions de boites agrafées en peuplier.

Leroy est racheté en 2010 par son client Lactalis après un dépôt de bilan.

La fromagerie de Châtenois achetera pendant plusieurs décennies ses boites à fromages en peuplier  aux Ets Leroy puis aux Ets Lacroix à Hennezel dans les Vosges puis à Bois d’Amont dans le jura à partir de 1950.

Les emballages arrivaient par wagon à la gare de Neufchateau puis à la gare de Chatenois à son ouverture et il fallait une grande dextérité pour les transporter jusqu’à la fromagerie avec un camion plateau .

 

 

 Publicité:

Peu de publicité dans ces années.

Les fromages se vendent tout seuls sans marketing, la seule attention à donner est à l'étiquette pour qu'elle soit la plus attrayante possible et à la qualité des fromages.

Nous avons retrouver les traces du exposition en 1935 sur la place devant la salle des fêtes de Châtenois.

 

Exposition du 4 Août 1935 à CHATENOIS devant la salle des fêtes

 

André BITTNER et son grand-oncle

La famille BITTNER et leurs employés

carte postale: Lucie et René BITTNER

 

18 avril 2023

FROMAGERIE DE 1940 à 1950

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La guerre et le redémarrage de la fromagerie

La bataille du Moulin des Moines: lien par Christophe LABEYS

C'est une période un peu difficile: il faut transformer les camions de ramassage en gazogène, réparer les dégâts des bombardements et ensuite faire redémarrer la production après la guerre.

Plus de charbon pour la chaudière à vapeur Thiébaut, chauffage au bois. Il fallait se lever tôt pour recharger le bois dans la chaudière.

Difficultés à s'approvisionner en emballage: les boites sont fabriquées localement à Hennezel, le papier ??.

Diificile d'acheter de nouveaux matériels, il faut réparer le matériel existant avec les moyens sur place.

 

En juin 1940 des bombardements eurent lieu la nuit pour détruire le pont qui passait au-dessus du Vair. Le pilote de l'avion a dû mal visé et des batiments d'habitation furent détruits mais le pont était toujours intact.

La partie habitation avant 1940

Destruction suite aux bombardements de juin 1940

recontrsuction des batiments

Gros oeuvre terminé

 

 

Plus de carburant pour les véhicules de ramassage, les camions sont équipés de gazogène au charbon de bois permettant de fabriquer un gaz combustiblke pour alimenter le moteur essence du camion.

Le gazogène à bois doit réunir dans un seul et même appareil une zone de carbonisation et une zone de gazéification. Le type le plus courant est le gazogène à diabolo. Le diabolo est un rétrécissement par lequel tous les gaz sont obligés de passer en traversant la zone incandescente, craquant ainsi la majeure partie des goudrons et acides. Il est en effet important de supprimer le plus efficacement ces produits qui abîment le moteur. Le diabolo, par sa disposition, doit résister à de très fortes températures.

Gazogène à allumer 3 heures avant le départ.

 

Ramassage du bois pour les gazogènes

André Bittner et Marcel Laurent devant un camion de ramassage Citoên U23 ou U11 équipé de gazogène

Déchargement des bidons au quai de déchargement citroen U23

Camion de ramassage Chevrolet après la guerre

 

courrier suite à lait fraudé

 

Les étiquettes

Entre 1940 et 1950, il n'y a pas eu de créations ou de modifications dans les étiquettes

etiquettes de Madame Mangin

 

carré de l'est

 

ETIQUETTE CARRE EST

 

En 1949 René Bittner a 60 ans et transforme son entreprise artisanale en SARL

 

 

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16 avril 2023

FROMAGERIE DE 1951 à 1963

 

Aquarelle de Pierhol: La fromagerie en 1954

Vue aérienne de la fromagerie dans les années 1960

Carte postale batiments d'habitation en 1961

 

En 1963 René Bittner devant sa fromagerie

Vue de l'arrière avec stockage du lactosérum ( petit lait)

Un camion de livraison Citroen U23 dans les années 1960

 

Pendant cette période de nouveaux batiments sont construits en partie au-dessus du Vair.

agrandissement de la salle de fabrication de camemberts,

achat de cuves mobiles de fabrication à air comprimé permettant de mouler 180 camemberts en une seule action.

nouveaux moules en alliage d'alumium, nouvelles tables de fabrication.

installation d'une machine à laver à vapeur au charbon de plus grande capacité.

Construction de hâloirs plus vastes.

Renouvellement du matériel d'emballage: fini l'emballage à la main.

emballeuses Alpma pour emballer les camemeberts, les carrés, les fromages en portions

renouvellement des camions de ramassages Citroen P45 et P55

Construction de garages pour les camions

Embauche d'un mécanicien en 1953 pour l'entretien des camions et des matériels de l'usine.

Construction d'une nouvelle porcherie de 120 porcs avec embauche d'un porcher.

 

 

En 1957 devant camion de transport Citroen P55

Les 2 cuves en cuivre pour fabrication emmental, à l'arrière bassines pour le caillé des camemberts

Une des premières emballeuses à camemberts Alpma fabriquées en allemagne.

 

La chaine de lavage du matériel

 

facture à en tête 1956, les 2 fromageries de Châtenois et d'Aouze fonctionnait ensemble

 

 

En 1963 remise des médailles du travail aux salariés de la fromagerie et au personnel de Nancy

 

 

article du journal local

 A Nancy

 

Les médaillés devant les bâtiments

Au premier rang de gauche à droite: Fernand Jeannerte, Annie Bittner, René Bittner, Marcel Rundstalder, Gilberte Bremont

Au deuxième rang de gauche à droite: Lucie Bittner, Me Jeanneret, Marius Bell,Maurice Ambert, Dumay, André Bittner, Yvan Laurent, Marcel Laurent, ????,

Remise des médailles par Me Bittner

Pose devant la fromagerie

 

Madame Bittner et Mr Fernand Jeanneret

 

Le personnel:

Période 1943 à 1963

La fromagerie se développe, les quantités de lait ramassée augmentent de façon importante pour atteindre 30.000 litres jour au printemps.

Environ 40 personnes travaillent à la fromagerie.

BREMONT Gilberte   07/03/1943
DEMANGE André   08/09/1944
VINOT Jeanne   12/05/1949
HILS Marcel  chauffeur 25/12/1949
BILLET Maurice   01/10/1950
MOREAU     01/05/1951
FOUCAULT Roger fromager 08/10/1952
BREMONT Lucienne   07/03/1953
KEITER Edmond mécanicien 01/08/1953
LAURENT Christian  chauffeur 01/12/1953
SCHWINDEN Marcel Retourneur 01/02/1954
ROYER Danielle   01/06/1954
CHAMPAGNE Albert   01/01/1955
TEYSSANDIER Yves   15/07/1955
LAURENT  Yvan chauffeur 15/11/1955
PRUNIER Roland   16/05/1956
ROYER Pierrette   13/08/1956
CHAGOT Lucienne   18/02/1957
DIJOUX Lucienne   18/02/1957
MALGRAS  Claude   12/06/1958
MARLIN Claude fromager 01/10/1958
DEMANGE Lucette   01/02/1960
LOUIS Daniele   02/02/1960
ROBINET Lucette   02/02/1960
SCHWINDEN Colette   15/09/1961
BERNHARD Evelyne   18/09/1961
GUERIN Denis chauffeur 09/11/1961
HAUPA Henri   13/03/1962
RONCHI Joseph fromager 07/05/1963
ANDELOT Suzanne Manutentionnaire 03/06/1963
RONCHI Suzanne   03/06/1963
LAURENT Jean-Pierre chauffeur 06/08/1963
RICHARD Marcel   22/08/1963
MAILLARD Paul chauffeur 02/09/1963
MERCIER Robert fromager 15/10/1963
DEFER Pierre chauffeur 16/11/1963

 

Les étiquettes

pendant cette période pas d'innovation importante.

La fabrication principale est le camembert Châtenois 50%, fabrication marginale de camembert 45% M.G. et 55%M.G. les déclassés sont emballés sous la marque bucheron 50% M.G. ou Les Roches

Toujours fabrication de carré de l'Est (Châtenois et Bucheron), petit Carré de l'Est, rectangle, crème en vrac et fabrication d'emmentals au printemps et en été, et de beurre 125g et 250 g avec mla matière grasse excédentaire.

 

 

 

 

 

PETIT CARRE EST

 

 

 

rectangle

 

 

camembert tic tac_0001

 Il y a eu des exportations en Allemagne et surtout en Hollande, mais doute sur l'exactitude de cette étiquette: Chatenois ou pas???

 

ci-dessous:papier emballage camembert en aluminium micro perforé avant l'avénement des complexes plastique

des avantages: respiration du froamge, oxygénation pour développeemnt de la flore après emballage

inconvénient: très fragile, se déchire très facilement

 

ci-dessous: papier aluminium emballage beurre 1/2 plaquette 125g

 existait aussi en 250g format classique et le plus vendu

 

 La publicité:

carte de visite:

 

carte de visite BITTNER 1960

 

plateaux de fromage avec couteau en Valauris

4 versions de plateaux de fromage connus pour l'instant:

1 carré de 13 cm avec etiquette et sans

1 carré de 22 cm

1 ronde de 21 cm de diamètre

 

 

 

grand plateau fromage

 

2013-10-20 17

1352517742454

 

chatenois les 2 couteaux

les 2 versions du couteau à fromage + couteau à beurre ci-dessus.

 

Briquet essence 

 

 

 

 

 

 

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15 avril 2023

FROMAGERIE DE 1964 à 1972

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

moulage des camemeberts avec les cuves Alpma

 

 

répartition du caillé dans les moules

moulage

retournement des fromages plusieurs fois dans la journée

hâloir pour développement de la fleur du froamge ( pennicilium) 

 

le personnel entré entre 1964 et 1972

 

 

 

MARAIS  Pierre Polyvalent 11/05/1964
MORLOT Serge chauffeur 19/10/1964
BERNARD Serge comptable 25/01/1965
BRY Georges   01/10/1965
BRY Marcel   01/10/1965
POUGET  Pierre chauffeur 10/10/1965
BARDONNEL Christian   01/04/1966
BARDONNEL Michel   01/04/1966
WLARTY Jean-Pierre  chauffeur 18/04/1966
GROS Charles   01/05/1966
HURION Pierre   01/10/1966
GADANT Ginette   01/11/1966
HURRON Ginette   01/12/1966
GASSER André   15/03/1967
TISSERAND Maurice   11/04/1967
DIDIER Augustine   08/05/1967
MASSARD Jean-Claude   08/05/1967
CEVALTE Yves   15/05/1967
GAMBONNE Joseph  chauffeur 17/07/1967
GRANDIDIER Mauricette   21/08/1967
NOEL Georgette   21/08/1967
PROTOIS Henri   13/11/1967
BONNEMAISON Christiane   15/11/1967
DO NASCIEMENTO Joao   01/03/1968
METTRA Henri   11/03/1968
RODRIGUES Annibal  mécanicien 01/06/1968
MONTESINOS Gilles   01/07/1968
THOMASSIN Bernard   01/08/1968
TOUSSAINT Bernard   01/08/1968
ROUSSELOT Bernard Saleur emmental 01/09/1968
ROUSSELOT Dominique   21/04/1969
BAIZARD Michel   01/05/1969
BOIZARD Michel   05/05/1969
DA COSTA Amedeu   05/05/1969
PIERRET Michel chauffeur 01/04/1970
RIBEIRO Maria   01/04/1970
VOUILLON Jean Claude  directeur 25/04/1970
PRIN Paul   01/05/1970
VOUILLON Annie   04/05/1970
MARTIN Annie   01/09/1970
FERREIRA Faustino   01/10/1970
PETITJEAN Bernard   01/10/1970
BURNEL Marie   09/11/1970
VOIRIOT Jean   01/05/1971
CHEVALIER Jacky   09/08/1971
PROVIN Daniel   01/12/1971
AUDINOT Pascal   01/02/1972
FRAYARD Marie Thérèse   01/02/1972
AUDINOT Jean   01/03/1972
AUDINOT Mireille   01/03/1972
GUERRE Roger   01/03/1972
BERNARD Didier   01/08/1972
GENOT Elisabeth   10/10/1972

 

 

les étiquettes

à cette époque 1964 à 1972 sont fabriqués des camemberts 50%sous emballage alu, en portions de 6 ou 8 , 45%, des carrés et petits carrés  de l'Est , des rectangles, des emmentals dans des cuves individuelles en cuivre.

 

chatenois 50%

 

chatenois 55%

 

chatenois portions

 

etiquettes surchargées 8 portions

 

carré de l'est

petit carré de l'est

rectangle

les roches ancien

papier beurre 19601

papier emballage camembert1

 

La publicité:

 

 

 

Pub 25-03-1967

 

 thermometre chatenois 1965

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 thermomètre publicitaire 1964-1965

bal de mi-carême

Un enfant avec une plaque publicitaire de camion pour se déguiser en camembert??? lors d'un bal de mi-carême à la salle des fêtes de Châtenois.

 

 

 

 

Photos Daniel Arnould

 

 

 

 

 

 

 

 

14 avril 2023

FROMAGERIE DE 1973 à 1982


 Cette période marque le début de la révolution industrielle dans les Vosges.

Jean-Claude Vouillon nouveau directeur issu d'une école de fromagerie  a dû faire face à de grands changements dans l'organisation de la fromagerie :

passage de l'ère artisanale à l'ère semi-industrielle.

2 chocs pétroliers qui ont eu une grande importance dans les coûts de fabrication, l'industrie laitière utilisant énormément d'energie pour thermiser le lait, chauffer le lait pour emprésurage, chauffer lesc haloirs, les caves d'affinage des emmentals.

 plusieurs chocs sociaux après les accords de 1968: baisse des heures de travail, augmentation du prix horaire suite à une inflation très importante.

l'organisation du ramassage du lait chez les producteurs.

Achat de 3 camions citerne ETA de 5000 litres pour le ramassage du lait par aspiration soit directement dans le tank à lait soit dans un bac où le chauffeur vidait les bidons

Cette période marque également un grand changement chez les producteurs de lait: installation des tanks à lait réfrigérés dans les fermes ce qui a entrainé inévitablement l'arrêt des petits producteurs de lait. Il existait encore à cette époque des producteurs qui fournissaient à la fromagerie moins de 30 litres de lait par jour.

Au fil des années ces petits producteurs arrêtèrent l'élevage.

Modification de l'organisation de la fromagerie:

Ramassage du lait tous les 2 jours en hiver, quantité fluctuante d'une journée sur l'autre, le lait est thermisé puis stocké pour être mis en fabrication le lendemain.

Récupération du lactosérum, refroidissement puis stockage dans des cuves avant ramassage par semi-remorque pour être transporté à Balleycourt afin d'y être séché.

 

 

déchargement camion citerne Belphégor citerne ETA

Pierre Pouget lavant son camion

 arrière de la fromagerie

 

 moulage des camemberrts

 Jean-Claude Vouillon au moulage

 

hâloir à camembert

 

Monsieur Joseph Ronchi et ses cuves à emmentals Chalon Mégard

 

moulage des emmentals

 pressage hydraullique des emmentals

salage en saumure 48 heures et séchage

 retournement des fromages en cave chaude

 Monsieur Rousselot Bernard au nettoyage des meules avant pesage et expédition

 cave d'affinage

 

 

 le personnel: 

 

AUDINOT Roland Manutentionnaire 01/03/1973
JONNARD Daniel   01/03/1974
GRIFFIER Gérard   04/10/1974
CIPRESSO Gilles   14/10/1974
VIVIEN Kleber fromager 01/07/1976
PATOUX Arlette   10/01/1977
PIERROT Camille chauffeur 14/03/1977
ALA Hassan   10/05/1977
GERONDI Jeanne   06/02/1978
JACQUOT Andrée   20/03/1978
BERNARD Claudette   21/03/1978
GIROD Alain fromager 17/04/1978
AUDINOT Marie Hélène   02/05/1978
BRUNCHER Annick   05/05/1978
KRIESEL Françoise   06/05/1978
POUGET  Marie   08/05/1978
SIMONIN Georges mécanicien 08/01/1979
MARAIS  Bernard   01/08/1979
BAYER Henri ouvrier entretien 22/08/1980
MATHIEU Patrick Manutentionnaire 23/08/1980
DUPONT Evelyne   01/06/1981
BINAUX Serge chauffeur 21/07/1981
PIERRET Véronique   01/08/1981
AUDINOT Marie    
BERNHARD René    
MAHEU Christine    

 

 

les étiquettes:

 

chatenois 50%

camembert 50%

les roches

 

fromage les Roches ( déclassés) 

délice de chatenois1

 

fromage frais délice de Châtenois 50% 200g

 

fromage Terroir 50% 400g et 1kg à la coupe

 

Fomage Blanc 0% 500g 

 

 

 la publicité:

 

 

photo publicitaire

OUVRE BOUTEILLES_NEW

 

 

 

porte clés

 

 

 

autocollant diamètre: 60 cm pour camion

 

publicité diamètre 60 cm pour foire aux fromages et animations

 

porte étiquette prix pour le Terroir à la coupe

fromage 2

 

 1ère foire aux fromage de seichamps en 1978?

 

sur la photo: André Bittner, Mr Lizon comptable, Patrick Mougenot commercial

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

13 avril 2023

LE MARCHE DE NANCY / 1850 à 1965

 

 

 

 

 

 

 

Le marché de Nancy :

 

Vers 1848 la ville de Nancy s’ouvre vers l’extérieur avec l’arrivée du chemin de fer 1848-1856.

Les premières industries apparaissent autour de Nancy.

Suite à la construction du marché de nouveaux quartiers voient le jour :

 

 

L’histoire du marché :

Lors de la création de la ville neuve par le Duc Charles III de lorraine au XV ème siécle, l’emplacement d’un marché de plein air a été prévu sur un esplanade entre la rue St Dizier et la rue des Ponts.

Après des années d’élaboration du cahier des charges, l’adjudication est faite le 28/09/1850 pour 250.000 francs

(parution dans l’Impartial de la Meurthe et des Vosges le 28 Août 1850 et dans le journal : le patriote de la Meurthe et des Vosges le 31/08/1850.

En 1850 l’architecte en chef de la ville de Nancy : Prosper Morey fit construire des halles couverts entre la rue St Dizier et la rue des 4 Eglises.Les travaux dureront 3 ans, réception du bâtiment le 01/09/1852 sauf peinture et vitrerie, ouverture fin 1853.

Nancy comptait à cette époque environ 38.000 habitants contre 30.000 vers 1830 soit 30% de plus.

En forme de U les cases recevaient les commerçants bouchers, chevaline, tripiers, volaillers, charcutiers, poissonniers, coquetiers, crémier et marchand de beurre laitier etc…..et au centre du U qui n’était pas encore couvert les marchands de fleurs et de primeurs.

En 1852 à l’ouverture il y avait 5 bouchers, 25 charcutiers,12 tripiers, 15 volaillers, 24 marchands de beurre, œufs, fromages et dans la cour 108 boutiques de marchands de fruits et légumes et jardiniers-fleuristes et sur la place Mengin 250 emplacements pour  des commerçants et colporteurs avec des charrettes à bras vendaient  les vêtements,  la bonneterie, les bibelots et petites verroteries.

Tout l’éclairage des bâtiments était au gaz

Ces charrettes étaient rangées et entreposées chaque soir dans les rues adjacentes (rue des 4 Eglises) jusqu’aux années 1970

 

Nancy en 1856 à gauche la place du marché et l’église Saint Sébastien

 

Le marché central alimentaire est ouvert 2 jours par semaine au début pour 110 artisans : lundi et jeudi de chaque semaine jusqu’en 1912 puis les mardi-jeudi-samedi à partir de 3 heures du matin l’été ou 5 heures l’hiver jusque midi et à partir de 1925  quasiment tous les jours jusqu’en 1940

Les horaires d’ouverture vont variés sans cesse en fonction des souhaits et obligations de chaque commerce .

Les poissonniers  et bouchers veulent arrivés plus tôt ou la veille. Les crémiers ne comprennent pas la non ouverture du lundi…… le problème des horaires est toujours d’actualité. Chacun voudrait des horaires adaptés à sa spécialité.

marché à la criée 1866-1867

 

 

Les commerçants de la place Mengin ( vendeurs de chiffons pour ces dames dixit) restent jusqu’à 5 heures du soir en été et 4 heures du soir en hiver.

En début de matinée c’est la vente en gros et demi-gros des produits de première main ou  provenant de producteurs ou expéditeurs ou d’abattoirs de la région pour les épiciers, commerçants en alimentation, grossistes et revendeurs de la région, puis place au commerce de détail.

Bon nombre de marchandises arrivent par chemin de fer à la gare de Nancy et sont transportées moyennant pourcentage au marché central.

 

 La gare en 1908

 

 

Une vente à la criée est transférée vers le marché central de 1866 à 1926 spour vendre en gros les surplus et la surproduction des fournisseurs aux enchères ou au rabais. Un facteur de criée est désignée par le maire pour vendre les surproductions .Sa commission est de 5% au départ pour être modulée de 5 à 8% plus tard.

En 1875 un bâtiment spécifique est créé sur la place Mengin.

En 1913 il y avait 120.000 habitants à Nancy, le marché central devenait trop petit . Un appel d’offre fut fait pour reconstruire le marché existant avec des cases plus attrayantes et aux normes sanitaires, pour l’agrandir sur la place Mengin afin d’accueillir le marché de gros pour les ventes à la criée et les ventes amiables, pour créer un accès par voies ferrées et par tramway avec accès à la hauteur des wagons et pour installer des caves individuelles réfrigérées.

4 projets furent déposés le 12 Juillet 1913 mais ce projet ne vit jamais le jour pour cause de guerre mondiale.

En 1924 les bâtiments sur la place Mengin avec caves et étage furent tout de même construits pour accueillir le marché de gros avec installation frigorifique alimenté par l’électricité puis fin de la criée en 1936.

Ce marché de gros fut détruit pendant la 2 ème guerre mondiale.

 

compresseur frigorifique 1920-1940

 

Le marché aux fleurs fut créer en 1935.

A cette même époque les caves furent réfrigérées individuellement

En 1958, la cour du marché accueillant les marchands de fruits et légumes fut couverte  pour plus de confort pour les maraichers et pour les clients.

 

La consommation de fromage à l’époque est très faible : en octobre et novembre 1869 seul 140 kg de fromage seront vendus à la criée.

La vente à la criée s’arrête en 1926 car Nancy ne connait que le prix fort. A partir de 1924 tous se plaignent des prix pratiqués par la criée, après enquête auprès du syndicat des commerçants du marché, de la chambre de commerce le Maire se résout à fermer la criée par arrêté municipal.

En 1878 la mairie créée un emploi de médecin inspecteur de l’hygiène et de la salubrité publique afin de contrôler l’état sanitaire des marchandises vendues.

En 1913 les bâtiments sont agrandis

Des caves existent sous les halles permettant aux vendeurs de stocker leurs marchandises non refrigérées.

Le circuit des produits alimentaires étant très court ça ne posait aucun problème, sauf peut- être en été.

Les premières chambres frigorifiques ne furent installées à  Chatenois et rue Mon Désert que dans les années 1938 juste avant la guerre.

En 1950 il y avait dans les halles :

23 vendeurs de beurre, œufs, fromage

23 bouchers charcutiers

5 poissonniers

5 tripiers

5 revendeurs de fruits et légumes ( en dehors des maraichers qui vendaient leur propre production)

4 boucherie chevaline

 

mars 1941: le problème des jours d'ouverture

Jusqu’aux années 1950 les épiciers, restaurateurs venaient s’approvisionner chaque jour de marché, puis très vite ils seront livrés directement chez eux en vente en porte à porte d’où une désafection du marché de gros.

Les grossistes seront livrés directement surtout par train ( pour les œufs de Hollande et pour certains fromages) ou par camion.

Dans les années 1965 la chute des ventes est très importantes d’où l’arrêt des ventes au marché par René BITTNER.

Le marché se repositionne clairement sur la vente aux particuliers.

 

 

 Plan du marché par Edgar Morey

 

La cour des maraichers en fin d’après-midi désertée par ses vendeurs

la rue St Dizier avec le marché à gauche

En 1903 en pleine effervescence du marché

 A droite les halles d’alimentation, à gauche les colporteurs et vendeurs de chiffons.

Devant l’église St sébastien un jour de marché

 Côté rue St Dzier : la cour des maraichers et le marché aux fleurs

marché aux textiles

les camelots

 

marché de nancy 3

 

 

 

 

Et la famille BITTNER

La famille BITTNER a eu plusieurs cases sur le marché de Nancy à partir de 1853 comme en atteste le document remis à la Maison BITTNER en 1950.

Le marché n’a ouvert ses portes qu’en 1853 ??

Occupation des cases 117-119 en 1929

 

Fromageries BEL_NEW

 

 

 

Mais nous n’avons rien retrouvé dans les archives municipales concernant le centenaire du marché

Marie Catherine BITTNER épouse François Xavier HARAUCHAMPS né à Romain cosson coquetier , marchand de beurre   s’installe vers 1849 à Nancy au marché central qui vient de s’ouvrir comme coquetier. Il ramasse les œufs et le beurre fermier baraté à cette époque par chaque femme dans les fermes autour de Nancy pour les revendre au marché 2 fois par semaine. D’après le recensement de 1851 ils habitent 12,place du marché.

Marie Victorine BITTNER mariée à BRESSON CONstant qui habite 56, rue de l’équitation à Nancy ( rue du Manège maintenant) ont aussi des cases au marché et sont charcutiers.

Vers 1860 Victor, Charles, Christophe BITTNER cosson coquetier à Francaltroff vient s’installer à Nancy au 45 notre Dame à 2 pas du marché dans le même immeuble que sa sœur Marie et travaille avec sa sœur ?? comme coquetier.

Son fils François Xavier ( 11/06/1858 à Altroff,  dcd à Thuilley aux Groseilles   )  travaillera aussi au marché comme marchands d’œufs ( recensement de 1891) et marchand de beurre ( recensement de 1896 et 1901) tout en étant installé à Thuilley aux Groseilles en 1881 après son mariage avec Augustine Thiriet)

Chaque semaine avec son cheval il va de fermes en fermes pour acheter les œufs et le beurre fermier qu’il  revendra à d’autres cultivateurs sur son chemin ou  à sa famille restée au marché de Nancy

DE l’ union de François Xavier BITTNER et Augustine Thiriet naquit :

Aimé Victor ( 04/04/1882-16/07/1882)

Charles, Victor, Aimé ( 1887-      )

René , Nicolas( 23/06/1889-1975) qui travailla après son service avec son oncle au marché de Nancy comme coquetier, vendeur de beurre)

Emile ,François, Xavier qui travailla aussi à Nancy au marché et qui habitait avec son frère en 1921 à Nancy 45 rue Notre Dame  et qui reprendra en 1926 la laiterie d’Aouze après son mariage.

                D’autres BITTNER, BUTTNER de la famille se trouvent sur Nancy :

BUTTNER François né en 1877, BUTTNER Charles son frère né en 1893 qui habitait 66, rue St Nicolas à Nancy vers 1921 .

REB Joseph né en 1866 à Sarralbe qui était cordonnier 33, rue Charles III

REB Christophe un neveu né en 1837 qui habite 45, rue Notre Dame

BITTNER Auguste frère de Catherine qui habite aussi 45, rue Notre Dame

Les BITTNER ayant travaillé au marché

Anne ( marie)

Nicolas ( Jean)

Victor

Marie Catherine

Catherine Augustine

François ( Xavier)

Jean ( parti aux USA en 1900)

Victorine

Elisabeth Sandré

Catherine

Lucie

René

Annie ( Anne-Marie)

André

 

 

anecdocte Est Républicain 31 décembre 1894: "Une omelette

Dimanche 30 Décembre vers 3 heures de l'après-midi, M. Bittner coquetier à Thuilley aux Groseilles passait avec sa voiture place Carrière.Arrivé devant le palais du gouvernementune desz roues de son véhicule monta sur un tas de pierres provenat de fouilles: la voitureversa et deux cents cinquante douzaine d'oeufs furent répendues  sur la chaussée où ils furent en partie brisée." 

et

 

Est républicain du 27 décembre 1895

 

"Accident de voiture

 

 Mercredi, vers midi, M. Emile Bihn, garçon de courses chez M. Bittner, marchand de comestibles, passait sous la porte  Saint-Nicolas avec une charrette chargée  de légumes, lorsqu'une voiture de laitier  heurta son véhicule et le renversa. Les  marchandises furent répandues sur la  chaussée. Il n'y a pas eu d'accident de personnes"

 

 

Intéressons-nous à René BITTNER :

Après 7 ans d’armée 1910-1917 il connut Lucie Thuus à Pâques  1919 à la foire agricole de Chatenois.

Elle lui fut présenté par un de ses amis certainement militaire

Mariage en janvier 1921 et installation à Nancy rue Notre Dame.

 

A partir de 1921 tout s’accèléra :

03/09/1921 naissance d’André BITTNER

12/07/1922 achat de la maison 51, rue Mon Désert à Nancy

30/06/1924 ouverture de la laiterie d’Aouze

25/10/1924 Achat de la fromagerie de Chatenois

22/03/1926- Emile BITTNER reprend la laiterie d’Aouze pour y faire du fromage.

Dans les années 1930 René BITTNER s’installe au marché de Nancy en louant 3 cases dans la partie sud : cases 72-73

-74 au prix de :

Dans les années 1935 René BITTNER importe des fromages et des charcuteries italiennes comme en témoigne cette exposition lors d’une fête devant la salle des fêtes de Chatenois ( ancien garage à avion de la guerre de 1940)

André BITTNER et son grand-oncle Victor en 1935 à Châtenois

René et Lucie BITTNER devant l’étalage avec fromages, charcuteries italiennes le  4 août 1935

 Devant le stand avec la famille et les employés de la fromagerie

 

 Juste avant la guerre en 1939 achat du premier véhicule TUB Citroen pour livraisons dans Nancy

Sur cette photo pendant la 2 ème guerre mondiale, véhicule équipé au gaz liquéfié.

 

 

Un moment important  dans la vie de René BITTNER.

Il a 61 ans et est à l’apogée de sa vie professionnelle.

Pour marquer l’évènement il fera une grande mise en scène de ce moment

Il avait le don de la mise en scène, du marketing agressif avec des couleurs vives : le jaune orangé sur les étiquettes, les camions de livraisons.

Cet évènement a été marginale pour le marché car il n’existe aucun document dans les archives de la ville de Nancy concernant cet évènement.

Quelques photos :

 Au volant Maurice Ambert

 

Au volant René assisté d’Annie

Camion T23 Citroen de 1935 qui faisait le transport Chatenois vers Nancy depuis le début de la guerre :

Ses spécificités : rayon de braquage ridicule, direction impossible à tourner en charge à l’arrêt, moteur de traction, passage des vitesses très difficile mais ça roulait quand même

Les vendeurs au marché de droite à gauche :Lucie, René, Annie, André, Suzanne.

Comparez les prix affichés à ceux d’aujourd’hui : en francs constants les prix n’ont pas changé.

Camembert

Œufs

Emmental

De droite à gauche : Annie, René, 1 vendeur, André

En réclame œufs de hollande 21 francs soit : 0.63€ transporté par le train en caisse carton de 360 œufs

 

Prix  gros départ au 01/01/1949

Beurre  365 francs soit 11€ le kg

Œufs : 18 francs soit 0.54€

Camembert : 55 francs soit 1.66€

Crème : 170 francs soit 5.14€ le litre

Essence : 37 francs soit 1.12€

Porc : 180 francs soit 5.44€ le kg

12 avril 2023

LA FROMAGERIE D'AOUZE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La fromagerie d'Aouze 

Code de la fromagerie : 88 AC

Régistre de commerce : Neufchateau N° 61 A 44

 

Un peu d'histoire pour le plaisir: Aouze est un très vieux village ( 200 habitants aujourd'hui)  installé à l'emplacement d'une villa gallo romaine du 3ème siècle ( Aquosa qui se traduit par endroit ou l'eau abonde) au pied de la colline de la Feuillère entre le Saintois et les Vosges.De nombreuses sources se déversent dans le Vair.

L'église Saint Vincent datant du XII et XV ème siécle est à visiter.

Les fermes du village très anciennes et typiques datent du 17ème et 18 ème siècle 

  

achat par René BITTNER de 2 maisons à Aouze puis revente à son frère E.......

Avec son pécule accumulé pendant 7 ans d’armée René BITTNER  acheta une  maison et son jardin à Monsieur Dupont Albert et son épouse Mourot Berthe cultivateur le 20 mai 1922 et une autre toujours à Aouze le 30 juin  1924  à Marie Fontaine et à son frère l’Abbé Fontaine qui deviendra la fromagerie .

Le 22 mars 1926 peu après son mariage René Bittner revendra ces 2 maisons et tout le matériel de laiterie-fromagerie s’y trouvant à son frère moyennant le prix de 83.000 francs Etude de Maitre Febvret Notaire à Nancy

 

 

  Carte postale: la  première fromagerie dans la maison d’habitation en 1925 , bidons en ferblanterie

collection Daniel Arnould

 

 

 

Carte postale:  La fromagerie vers 1930 à droite avec son quai de déchargement et son camion de ramassage

 

Même carte postale que ci-dessus mais en 1920

Aouze le Village, à droite la fromagerie avant la construction de  son quai de déchargement

  

Crate postale Aouze le bas du village J.F.B.

 

 les étiquettes

 

 

 

bloggif_524944ad9f8d6bloggif_524944ad9f8d6

 

La marque le délicieux fut déposée le 28/08/1926

Il existe beaucoup d’ étiquettes différentes du camembert délicieux avec variation de M.G. et de couleur.

D’autres étiquettes étaient passe partout : sapins, maisons à colombage, montagne qui n’existait évidemment pas à Aouze.

D’autre formats furent fabriqués : rectangles ( délice d’Aouze, St François), des carrés de l’Est ( Kiplait), des fromages blanc 0% MG en été et des munsters( Petit Mont). Nous allons revenir sur le munster.

Editeurs d’étiquettes pour la fromagerie d’Aouze :

 A.Grange à Paris

Collier à Fourmies

Idoux à Nancy

 

 

 

 

 CAMEMBERT le délicieux 20% M.G.surchargé 40% collection J.F.Bittner

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                     Camembert Délicieux 40% M.G et 30% M.G. collection  J.F.Bittner.                                                                                                

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

collection Michèle Mangin

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 collection Michèle Mangin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 collection Michèle Mangin

 

 

 

 

 collection Michèle Mangin

 

 

                                                                                          Fromage blanc 1kg 0% M.G.

 collection Michèle Mangin

                                                       

 

 

  collection Michèle Mangin

 

 

                      étiquette J.F.B.

 

 La publicité :

Publicité commune en 1935 pour la foire de Châtenois, c’est la première publicité connue.

Ensuite

La fromagerie d’Aouze fit un peu de publicité dans les années 1950-1960

Plateau à fromage en terre cuite

Thermomètre publicitaire

Porte clé publicitaire

 

 

                                                                                                    

 

 

                                                                                                         J.F.BITTNER

                                                                                                                                                                                                                                                                  Collection B Arnould

   

 

                        
                                                         
                                                       Affiche de 1935 35cm x 26 cm Art et publicité Imprimerie V.IDOUX et Cie Nancy

                           

 factures de 1956 mentionnant les 2 fromageries

 

                                                                                               collection J.F.B.

FICHE DE LAIT AOUZE

document Arnould

 

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Fromagerie BITTNER Châtenois
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